L’été arrive à grands pas et semble presque déjà là.

Après le feu, terre du second printemps, nous arrivons désormais dans l’énergie de l’eau qui nous invite à vivre l’expérience du temps présent. L’eau élémentaire se caractérise par la fluidité, elle est le principe qui relie notre essence au monde. Elle montre la voie en s’écoulant dans la direction souhaitée, comme accueillir, ressentir et exprimer nos émotions mais aussi pardonner aux autres et à soi-même. L’eau apaise et rafraichit, elle nettoie et transforme comme le pardon qui pacifie et dénoue les nœuds affectifs.

Ressentir avec le cœur

La période des jours longs nous invite à ralentir le rythme pour accueillir l’abondance. L’eau nous ramène à cette innocence et simplicité de l’enfance, et nous rappelle qu’en toute expérience, nous pouvons apprendre avec joie, faisant de la vie une source d’émerveillement et d’épanouissement permanente. Confiance, espérance et voix intérieures nous accompagne dans notre cheminement vers un autre futur plus régulé et apaisé.

Cette période merveilleuse est celle où chaleur et lumière entrent en résonance pour honorer notre sagesse acquise de l’expérience et de la joie de vivre. La nature nourrit et protège tout ce qui vient d’éclore et si nous en profitions-nous aussi pour voir les choses de près et nous permettre de fixer notre attention, notre regard, notre amour et notre pardon à toute chose et tout être, en commençant par nous-même, une manière douce finalement de se protéger. Nous soutenant ainsi dans notre propre croissance et notre propre abondance d’amour. L’amour en son sein porte les fruits de la maturité. Chaque action de notre vie physique est aussi sacrée que notre croissance spirituelle et notre vie familiale.

Donner

Cette expansion solaire que nous offre la nature, et particulièrement les êtres du règne végétal, est une leçon magnifique pour nous les êtres humains : le don.

Sans générosité de cœur, l’être humain finit par s’assécher, sa croissance spirituelle se bloque, il en est de même pour les ressentiments,  sans pardon pas de plaisir car l’offense non pardonnée nous ronge comme un poison.

La nature, elle, nous enseigne le don désintéressé. Donner semble pourtant si difficile pour l’homme, il s’accroche à une émotion affection comme la rancœur, la colère et parfois un désir de vengeance en lien avec l’eau du sud qui stagne, enflamme, noie parce qu’il ne sait plus donner, aimer, pardonner et aussi se donner, s’aimer, se pardonner. L’émotion est de l’énergie bloquée qui demande à circuler, comme la vie. L’amour est pur don de soi, comme se pardonner, c’est accepter de se donner de l’amour. L’eau du sud nous apprend à donner et surtout à Nous donner et Nous pardonner comme nous sommes, nous ouvrant ainsi à une autre dimension de nous-mêmes.

Traditions

Beaucoup de civilisations ont utilisé l’eau lors d’initiations et de rituels spirituels, en vapeur, en aspersion, en bain, etc. – traditionnellement, dans un cours d’eau sacré, comme le Gange. L’eau nettoie et purifie avant certains rituels, séparant le mondain du divin. Elle consacre les objets de culte et de prière. Dans certains pays, comme en Bolivie, l’eau, principe yin, est liée à la médecine des guérisseuses.

L’intention de ce temps qui arrive

Revenir à sa mer intérieure. Cette période nous invite donc à faire circuler la vie et je dirais même, à refaire circuler la vie en nous pour ne plus nourrir nos vieilles rancœurs. Les bains de fleurs, les infusions fraîches et kéfirs de fleurs sont à privilégier pour soutenir subtilement notre guérison psycho émotionnelle, qui affecte l’eau qui stagne en nous et crée ainsi les affections. L’âme des plantes en est imprégnée, l’eau de ces médecines porte l’information vers notre corps et notre esprit, telle une messagère à notre propre âme en souffrance afin de l’aider à panser et soigner ses blessures. Refaire circuler la vie pourrait se traduire par  “se libérer” terme qui je trouve va de circonstance avec cette phrase d‘Oscar Wild : “Pardonner, c’est délivrer un prisonnier et découvrir que le prisonnier c’était nous”.

Je vous souhaite de merveilleux bains et si le thème du pardon vous interpelle je vous dis à très vite lors d’un atelier.

Texte inspiré du livre Alchimie végétale de Séverine Perron et Laura Wencker, éditions hoëbeke

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