Où place-t-on « Le Précieux » ?

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Où place-t-on « Le Précieux » ?

A tout ce qui ne s’explique pas, ne s’enseigne pas, ne s’apparente à rien de tangible mais nous habite et nous unis qui que l’on soit, quoi que l’on fasse, je dédie ces quelques mots.

Mettre un mot sur ces sensations, ces perceptions si fragiles que l’on ressent parfois sans pouvoir vraiment les expliquer est déjà TROP, trop enfermant, trop délimitant, trop défini. Et ne pas les évoquer c’est en quelque sorte les nier, les refouler, les bannir alors que faire…Pour vivre cette sensibilité qui nous anime ? Comment agir pour rencontrer CE PRECIEUX tapit tout au fond de notre être, bien à l’abri, près du cœur de notre vie ?

Souvent dans une quête du paraître qui nous aveugle, nous oublions cet essentiel qui fait de nous des Êtres Humains à part entière et non des Faire Humains ou des Paraître Humains. Ce petit truc qui nous compose, ou ce plus Grand que Soi suivant où l’on se place et comment on le perçoit.

Cet Essentiel qui dirige le spectacle de notre Vie est un peu les yeux qui nous permettent de voir le monde avec le prisme de l’espérance ; la voix qui nous donne l’envie de chanter l’amour et le partage ; et les lèvres qui nous guident vers des mots impactants, émouvants, enrichissants.

La vie avant de se vivre à l’extérieur commence à l’intérieur de nous, elle commence dès notre conception dans le ventre maternel, dans ce cocon qu’est le corps physique. Par la suite, les années passent et notre soif du « précieux » tourne notre regard à l’extérieur, vers plus loin, plus grand, en nous laissant penser y trouver le plus beau.

Pour certains qui ont des enfants, la pensée du « Précieux » va s’orienter naturellement vers eux, cette chair de notre chair, oui, bien évidemment ils nous sont précieux, mais ne nous appartiennent nullement et donc en aucun cas peuvent être « Notre précieux ».

N’oublions pas que le beau, le véritable est en chacun de nous. Notre joyau est blotti dans ces corps qui nous protègent, nous animent, nous font vibrer et nous permettent de créer le lien avec l’autre.

Notre « diamant intérieur » n’attend que notre intention pour dévoiler sa pureté, sa rareté. Sa composition si elle n’est pas si éloignée de celle du charbon n’en est pas, ne nous trompons pas, ne nous noircissons pas plus que nécessaire en allant chercher une lumière éphémère loin de nos besoins profonds.

L’Homme a la capacité de rêver, d’imaginer, de créer un idéal, un jardin d’éden, ce qui lui permet d’apprendre, de grandir, d’expérimenter et d’avancer sur son chemin.

La vie dans sa course, dans cette recherche du « précieux » nous livre sur un plateau les faux-semblants du quotidien. Tous ces ersatz, nous font penser qu’il s’agit de nos rêves, de notre idéal, mais dans l’intimité de notre Individualité qu’en est-il vraiment ?

Cette course que mène le monde, correspond-elle à ce chemin que notre moi profond souhaite réellement emprunter ?

« Le précieux » de Gollum décrits par ces vers imaginés par Tolkien, nous laisse imaginer la direction que les profondeurs les plus noires de notre personnalité peuvent prendre pour s’octroyer certains faux-semblants du quotidien.

« Un Anneau pour les gouverner tous / Un Anneau pour les trouver / Un Anneau pour les amener tous / Et dans les ténèbres les lier / Au pays de Mordor, où sétendent les ombres »1

Où place-t-on le précieux dans nos vies ?

Cette interpellation est en suspend, reléguée dans un coin de notre Être et puis un jour, il se peut que soudain, après de multiples messages d’alertes, de plus en plus forts et laissés sans réponse. La question sorte au grand jour et nous surprenne par sa puissance et son exigence de demande de réponse.

Que faire de cette interrogation vitale et fulgurante ?

  • La renvoyer dans ces corps qui l’ont pendant si longtemps hébergée sans lui apporter de réponse, en repoussant à un plus tard… quand ce sera possible de prendre le temps d’y réfléchir; A un plus tard ou à un jamais dans cette vie-ci.

Sommes-nous prêts à laisser cette question sans réponse, créer la fissure dans notre regard.

En d’autres termes, sommes-nous prêts à lui laisser nous donner l’impression que le soleil brille sur TOUT LE MONDE SAUF NOUS ?

  • Ou préférons nous essayer de trouver une réponse en commençant par écouter. Écouter ce besoin en nous, écouter ces sensations qui demandent la parole, écouter ces corps qui s’expriment, écouter ce qui ne s’explique pas , ne s’enseigne pas, ne s’apparente à rien de tangible mais nous habite et nous unis qui que l’on soit, quoi que l’on fasse.

Se laisser traverser et suivre la lumière de nos Cœurs pour découvrir le nouveau chemin de nos sentiments, laisser l’amour monter en nous ….affleurer notre précieux et se dire que quelque chose vient de changer, simplement l’accueillir et le cueillir.

 

Merci pour votre lecture et à bientôt sur un prochain article.

C’est toujours un plaisir pour moi lorsque je lis vos retours et remarques, alors n’hésitez pas ! contact@armelle-jaso.com

Je remercie le chanteur Yodélice qui par les paroles de son dernier album « the Circle » m’a inspiré ce texte. Album que je vous invite à découvrir si vous aimez le folk épuré.

 

Photo de Dids: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/gros-plan-de-pierres-precieuses-3737449/

https://www.philomag.com/articles/mon-precieux

2022-12-08T16:12:01+02:00Par |Communication|0 commentaire